Parfois, j’écris des mots
Il y a des gens qui racontent des histoires. Ils inventent des mondes et des vies qu’on suit au fil des pages, hors d’haleine.
Moi, je raconte la vie, les idées, les émotions, et parfois des lubies passagères.
On a tous nos zones d’ombre ou de douleur, nos émotions difficiles. Certains s’asseyent dessus, tentent de les noyer, ou en font de la musique. Moi, j’en tire des mots qui parfois font pleurer les gens qui lisent, ou leur serrent le bide, ou leur font quelque chose qu’ils n’arrivent pas à mettre en mots, et moi non plus. Parfois ça ne leur fait rien, et c’est bien comme ça aussi.
Souvent, je trouve au fond de moi un petit éclat de braise, je souffle dessus avec mes doigts, et les flammes de sens qui s’agitent sur l’écran me surprennent moi-même. Je ne suis pas pour autant en feu, au risque de finir dans les service des grand brûlés. J’ai juste joué avec une flamme dans mon laboratoire, sous une chapelle bien ventilée, avec mes lunettes de protection et mes gants. Vous, vous avez vu la flamme, en gros plan, sans contexte.
Ne t’alarme donc pas, ami lecteur. Si l’inspiration poétique est morose, ce n’est pas pour autant que la poétesse broie du noir.
Originally published at Climb to the Stars.