La texture du temps
Ce qui a changé, c’est la texture du temps qui passe. Ce n’est plus un temps qui me file entre les doigts et que je cherche désespérément à retenir. C’est un temps bien plus immobile, qui ressemble un peu à celui du premier mois après mon opération, où il n’y a pas grand chose d’autre à faire que d’attendre qu’il passe, en tentant de vivre agréablement son quotidien. C’est un temps sombre, et au bout il y aura de la lumière, donc ce sera bien, après, mieux, probablement, mais si, un jour, plus tard.
C’est un peu le temps de l’attente, l’attente peu agréable d’un futur qui va nous en libérer.
Et dans ce temps un peu étrange, bizarrement, je me trouve fort capable de vivre.
Originally published at Climb to the Stars.